• Tunique fleurie

    Je vous présente ma dernière réalisation :

     

     

     

    Tout a commencé avec une envie féroce de coudre.

    Je sortais un à un les tissus de ma petite réserve en quête d'inspiration.

    Quand je suis tombée sur ce tissu léger fluide et fleuri, ça a fait tilt la haut : je vais me coudre une tunique !

     

    Comment faire sans patron ? Je me suis inspirée des boubous africains qui ont cette particularité d'avoir dos et devant en une seule pièce de tissu au centre de laquelle on ménage une ouverture pour la tête. Cette pièce de tissu est la plupart temps pliée en 2 envers contre envers et 2 piqûres d'assemblage ferment les côtés en s'arrêtant à hauteur d'emmanchures pour laisser passer les bras évidemment.

    Comme je voulais des manches longues, il suffisait d'avoir une largeur de tissu suffisante et de vider le surplus de tissu de part et d'autre des coutures sous le niveau de l’emmanchure avant d'assembler le tout classiquement endroit contre endroit avec deux piqûres à gauche et à droite pour fermer en une fois les côtés et les manches.

     

    J'ai plié un carré de tissu de 120 cm de côté en 4 dans les diagonales :

    Pourquoi en 4 et non en 2 ? Pour avoir une découpe bien symétrique et avec un tissu fin je pouvais me permettre de couper en 4 épaisseurs.

    Pourquoi dans la diagonale ? Tout d'abord pour que la tunique soit taillée dans le biais. Je trouve le tombé plus harmonieux, plus fluide sans compter le confort et la souplesse dans les mouvements quand on porte le vêtement.

    Ensuite il s'agissait aussi d'optimiser la quantité de tissu dont je disposais pour avoir les manches aussi longues que possible.

    Où couper ? et comment ? Pour m'assurer des proportions avant de découper je n'ai pas pris mes mesures mais un autre haut dont je voulais reproduire les courbes en plus large. J'ai plié ce haut en 2 dans la hauteur et je l''ai utilisé comme patron.

    J'ai coupé direct au feeling sans rien tracer et en prolongeant l'amorce de courbe des emmanchures.

    Pour l'encolure : j'ai suivi la courbe de celle du dos de mon haut mais pour que la tête puisse passer j'ai ensuite creusée l'encolure du devant environ 2,5 fois plus que l'encolure du dos et je l'ai fendue verticalement sur environ 7 cm.

    Je n'ai pas pris le temps de poser une seule épingle avant de couper ! Celles qu'on devine sur l'image je les ai mises ensuite avant de passer à la machine à coudre. La photo est en fait une reconstitution de la scène de découpe que j'avais oubliée dans ma hâte d'immortaliser. (J'ai pris un gros risque et je vous déconseille de zapper les épingles surtout avec un tissus léger qu'on coupe dans le biais !!!).

    L'assemblage et les finitions.

    Comme je l'expliquais au début de l'article, 2 coutures endroit contre endroit, à droite et à gauche, ferment en une fois les côtés et les manches.

    J'avais prévu d'utiliser la technique du "piqué nervuré" pour les ourlets des manches, du bas et de la fente d'encolure mais en fait j'ai dû tout coudre à la main sauf les bordures de la fente car ma machine s'est enraillée juste après alors que je finissais de fixer le biais autour de l'encolure que j'ai dû refermer à la main également.

     

     

      

     

     

    Grace à une couture invisible, le biais ressemble à un ruban qui se prolonge de chaque côté en 2 liens à nouer.

     

     

     

     

     

     

     

    Je ne me suis pas risquée en revanche à faire un ourlet invisible. A la main c'est certain, on aurait vu quelque chose. Alors autant tout faire pour qu'il se voit franchement : fil vert pour rappeler la couleur du biais et petit point avant aussi régulier que possible.

     

     

     

     

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