• Un justaucorps de GRS

     

     

    Ce justaucorps de GRS est "Made in Débrouille et Récup". Si si je vous assure...

     

    1/ Commençons par le patron :

    Je l'ai dessiné sur des feuilles de sous main pour bureau à partir d'un justaucorps de gym décathlon pour m'assurer d'avoir de bonnes proportions.

    Comme je souhaitais avoir un empiècement dans un tissu différent du reste du corps j'ai coupé les pièces du dos et du devant à la hauteur souhaitée.

    Pour la jupette la seule mesure prise est celle de la largeur du dos et du devant au niveau des hanches (ou un peu au dessus, en tout cas plus bas que celui de la taille) ainsi que la longueur. Le reste est tracé au pif en prenant soin simplement d'évaser un peu plus le dos que le devant afin qu'il y ait suffisamment de largeur de tissu et que la jupette tombe harmonieusement sur les fesses.

    S'agissant du fond de culotte, j'ai dessiné la pièce à partir de l'assemblage du dos et du devant au niveau de l'entre-jambe pour être sure qu'il se superpose bien au fond du justaucorps.

     

    2/ Machine à coudre ou surjeteuse ?

    On entend souvent dire qu'il n'est pas possible de coudre un justaucorps de danse ou de gymnastique sans surjeteuse. Pourtant une machine à coudre suffit amplement pourvue qu'elle fasse des points élastiques (de type zigzag).

    Une piqûre au point zigzag (n° 4 ci-dessus) puis une surpiqûre au point élastique (n° 3 ci-dessus) pour renforcer font parfaitement l'affaire. Ce sont les 2 seules points que j'ai utilisés pour tout l'ouvrage. Une fois la piqûre et la surpiqûre faites, il suffit de couper aux ciseaux le surplus de tissu qui n'est pas pris dans la couture. Ce qui donne ceci :

     

    Je vous invite également à regarder un tuto de Jalie couture "coudre des tissus extensibles sans surjeteuse"

    L'avantage de la surjeteuse est qu'elle fait la piqûre, la surpiqûre et la découpe en une seule fois. C'est un gain de temps à condition toutefois de bien maîtriser la couture à la machine.

    Me concernant je connais bien ma machine et suis très débrouillarde mais il m'arrive encore parfois d'aller de travers. Pour mon premier justo, (celui sur lequel j'ai pris les points de couture en photo) j'avais cousu les cotés trop loin du bord du tissu si bien que le justo n'était plus assez large. J'ai pu découdre et recoudre plus près du bord, chose qui n'aurait plus été possible avec une surjeteuse qui aurait coupé automatiquement le surplus de tissu au raz de la couture.

    J'ajoute enfin qu'il est préférable d'utiliser des aiguilles spéciales pour tissus en maille car les aiguilles classiques peuvent trouer le tissu en maille.

     

    3/ Les tissus et les découpes :

    Pour l'empiècement, j'ai utilisé des reste d'un tissu en maille violet brillant et pour le reste de l'ouvrage le velours lycra noir d'une robe que je ne portais plus depuis longtemps. L'important c'est de choisir un tissu élastique extensible en longueur et en largeur (type lycra) pour qu'il épouse le corps comme une seconde peau et l'accompagne dans tous les mouvements.

     

    Sur la photo ci-dessus les empreintes laissées dans la robe par la découpe des pièces.

     

    Pour la découpe du dos et du devant (corps + jupette) j'avais préalablement plié la robe en superposant les coutures de cotés pour avoir le tissu en 2 épaisseur avec des plis aux milieux dos et milieu devant. J'ai épinglé les pièces de patron du corps et de la jupette au pli du milieu dos pour le dos et au pli du milieu devant pour le devant.

    La robe avait des manches longues dans lesquelles j'ai découpé celles du justo, ce qui m'a permis de conserver l'ourlet du poignet.

    J'ai rallongé les empiècements de dos et de devant avec une frange de petites pointes pour mettre un peu de fantaisie.

     

     

    Ci-dessus, les pièces de tissus découpées mises à plat avant l'assemblage avec quelques paillettes déposées par dessus juste pour se faire une idée du résultat avant de passer à la machine... à coudre !

     

    4/ L'assemblage :

    J'ai d'abord cousu les empiècements avec les bas du corps du justaucorps en les appliquant envers sur endroit. Et pour que le tout reste bien en place pendant l'assemblage j'ai collé les pièces l'une à l'autre avec de la colle en bâton.

     

    Puis j'ai assemblé dos et devant par les épaules.

            

    Je n'ai malheureusement pas pris de photos du montage des manches : j'ai épinglé les têtes des manches (la partie qui fait le tour de l'épaule) aux emmanchures. Puis j'ai fermé en une fois manche droite et côté droit du justo et de même pour la manche et le côté gauches.

    Après avoir fermé les manches et les côtés, j'ai fermé le bas du justo.

    J'ai ensuite ourlé et élastiqué l'encolure : pour cela j'ai pris une bande d’élastique plat d'environ 5 mm de large et d'une longueur très légèrement inférieure à celle de l'encolure. Il s'agit de coudre l'élastique au bord de l'encolure, sur l'envers, avec un point zig-zag large puis de replier tissu avec l'élastique sur l'envers et piquer à nouveau au point zigzag tout au long de l'encolure, l’élastique étant pris dans la couture. (c'est une  technique empruntée à Jalie couture).

    Petit essayage intermédiaire sur la gymnaste avant de fixer les élastiques des cuisses :

     

    Ensuite j'ai élastiqué les tour de cuisses avec la même technique que l'encolure et un élastique un peu plus large que pour l'encolure. J'ai mis en place le fond de culotte avant de replier le tissu sur l'envers et de faire la deuxième piqûre.

    Ce qui donne ceci :

     

    Pour la jupette : j'ai fait les coutures des côtés puis je l'ai épinglée envers sur endroit au justaucorps juste au dessus de la ligne des hanches et j'ai cousue, toujours au point zigzag

    Nouvel essayage :

     

    5/ Et pour finir : la déco

    Les sequins dorés et violets sont les seuls éléments du justaucorps à ne pas être de récupération. Je les ai cousus un à un à  la main (on peut aussi coller des paillettes mais j'ai préféré les coudre pour ne pas avoir à remplacer régulière celles qui se perdent très souvent sur les tapis de gym ou au lavage).

    Pour me guider dans la couture j'avais préalablement "dessiné" le motif sur le corps du justo avec un faux-fil (fil cousu à points larges pour une fixation temporaire et destiné à être retiré par la suite), puis j'ai cousu au point zigzag en passant 2 fois dans chaque paillette.

    J'ai également cousu d'autres paillettes autour des poignets pour rappeler les motifs qui sont sur le corps.

     

    Et voilà le travail !

     

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